Le Quotidien 2024-07-20

 

Le mot de…

Samuel Amos


Chaque jour, un membre de l’équipe vous raconte son Verbier Festival

Samuel Amos
Assistant opérationnel billetterie

Le service de billetterie du Verbier Festival constitue la vitrine et la porte d’entrée principale de tout visiteur et mélomane du Festival. Trois axes en découlent, le renseignement et l’information générale sur le Festival, le conseil personnalisé en matière d’événements et de places et la promotion des activités du festival auprès du grand public.

Fort d’une équipe de plus de dix personnes, notre service renseigne quotidiennement le public et les visiteurs de la station sur les activités du festival, les différents concerts, la programmation musicale, les artistes…

L’équipe de la billetterie assure un service personnalisé de conseil pour le grand public souhaitant faire son choix parmi la très grande offre du festival. Chacun peut donc obtenir auprès de notre service des recommandations en fonction de ses goûts et souhaits.

Notre équipe accompagne et conseille le public sur le choix des concerts et des places et permet ainsi à chaque visiteur du festival de composer son itinéraire musical idéal au Verbier Festival. Elle est également à disposition des familles qui souhaitent participer aux ateliers Kids et faire découvrir la musique aux plus jeunes, tout comme du visiteur non averti qui souhaite découvrir le monde de la musique classique en recommandant les œuvres les plus adaptées et abordables.

Enfin, notre service est à disposition du public pour le renseigner et le conseiller sur la meilleure offre tarifaire permettant ainsi à chacun d’y trouver son compte et de profiter de l’excellence musicale du Festival.

Notre équipe assiste le public chaque jour par téléphone, courriel et bien évidement à tous nos guichets et différents points de vente.

Prochains concerts

20.07

 

COMBINS | 18:00

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21.07

 

COMBINS | 18:30

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Le questionnaire de Proust

Gábor Takács-Nagy


Chaque jour, un artiste se prête au jeu !

Le principal trait de mon caractère:

l’optimisme

Mon principal défaut:

les émotions qui brouillent ma pensée logique

Ma principale qualité:

La persévérance

Mes héros dans la fiction:

Pierre Bezoukhov dans Guerre et Paix de Tolstoï

Mes héros dans la vie réelle:

Mozart et Bartók

Ma nourriture et boisson préférées:

n’importe quoi d’épicé et du vrai jus de fruit

Ce que je déteste par-dessus tout:

l’ennui et la maladie

Le don de la nature que je voudrais avoir:

Un cerveau plus affûté

Comment j’aimerais mourir:

dans mon lit après mon 95e anniversaire

Ma devise:

la famille, la santé, la paix, la nature et l’art sont ce qui compte

 


20.07 Combins

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03.08 Combins

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Mainstage

Vivent les mariés !
Les Noces de Figaro de retour
au Verbier Festival

 

La période estivale étant propice aux mariages, ce sont dans les montagnes valaisannes qu’a élues domicile le plus célèbre des barbiers d’opéra pour célébrer ses noces. Abandonnant, une fois n’est pas coutume, la torpeur andalouse pour les rafraîchissant sommets suisses, le Sévillan a choisi d’y sceller son union, entouré du Verbier Festival Orchestra mené par son directeur musical Gábor Takács-Nagy. Un sacrement que lui refuse cependant son maître, l’impétueux Comte Almaviva, ici interprété par Peter Mattei, grand habitué du rôle et « dont la richesse du timbre le fait se glisser dans la peau de son personnage instantanément » (Forum Opéra). Déterminé à rétablir le droit de cuissage, ce grand seigneur est en effet bien décidé à priver Figaro de sa promise Susanna, camériste de la Comtesse, maîtresse des lieux elle-même négligée par son époux et courtisée par le jeune page Chérubin, en plein émoi adolescent.

Pièce de théâtre conçue par Beaumarchais en 1784, Le Mariage de Figaro fait d’abord, en France, l’objet de censure, en raison de son message ouvertement hostile à l’Ancien Régime. L’ouvrage n’en franchit pas moins les frontières et ne tarde pas à susciter l’intérêt de Mozart qui confie à Lorenzo Da Ponte le soin d’en établir un livret. L’ouvrage est créé triomphalement au Burgtheater de Vienne le 1er mai 1786, scellant, au passage, un autre mariage d’amour, artistique celui-là, entre le compositeur et son génial librettiste. Un premier coup de maîtres avant Don Giovanni et Così fan tutte quelques années plus tard. Avec ces Noces, les deux comparses élaborent ainsi une partition étourdissante où, contrairement au précepte du compositeur selon lequel « la poésie doit être la fille obéissante de la musique », le texte semble ici jouer à égalité avec la partition. Et en cette « folle journée », le chant devrait être à la fête avec une Comtesse confiée à la soprano sud-africaine Golda Schultz et la Susanna d’Anna El-Khashem, toutes deux mozartiennes accomplies. Valets rusés, intrigues amoureuses, comtesse délaissée ou encore stratagèmes finement élaborés, tous les ingrédients seront donc réunis pour convoler (musicalement) en justes noces. Lors de la triomphale reprise pragoise de son opéra, Mozart constatait : toute la ville « ne parle que de Figaro, ne joue, ne sonne, ne chante, ne siffle que Figaro, on ne va voir d’autre opéra que Figaro ». Gageons qu’en ce 20 juillet il n’en sera pas autrement.

 

Anne Payot-Le Nabour

 

Academy

La valeur n’attend point le nombre des années
Vent de jeunesse sur
Les Noces de Figaro

 

« Un été mémorable dont je me souviens encore cinq ans plus tard », se rappelle la soprano Mei Gui Zhang, lauréate du Prix Paternot 2019 qui revient cette année au Verbier Festival pour interpréter Barberina des Noces de Figaro, un rôle qu’elle reprendra la saison prochaine au Metropolitan Opera de New York. « À l’Academy, je me souviens avoir tellement appris car le Festival parvient à rassembler les plus grands coachs et artistes. Au-delà du soutien apporté par le Verbier Festival, le Prix m’a ensuite ouvert les portes des plus grandes scènes, aux États-Unis mais aussi en Suisse, et permis d’aborder des rôles majeurs. Sans compter que je m’y suis vraiment sentie comme dans une famille, accueillie par des hôtes particulièrement attentifs et chaleureux », ajoute-t-elle. Mais c’est une autre famille que la soprano chinoise s’apprête à retrouver à l’occasion de ces Noces de Figaro, celle des alumni de la Verbier Festival Academy, puisqu’y seront également impliqués la mezzo britannique Kitty Whately sous les atours de l’intrigante Marcellina, ainsi que le ténor irlandais Michael Bell incarnant le non moins rusé Basilio. « Pour ce rôle de Barberina, je me suis préparée en bénéficiant de nombreux coachings d’italien car je veux que ma prononciation soit la plus précise possible, notamment dans les récitatifs », précise la jeune chanteuse chinoise. Et c’est bien de telles formations, musicales autant que linguistiques, dont bénéficieront les Académiciens de cette édition 2024 investis dans la production : Redmond Sanders en Antonio, Adam Catangui en Don Curzio, Mark Kurmanbayev en Bartolo ou encore les chanteurs de l’Atelier Lyrique de l’Academy, qui ne manqueront pas de faire appel à leurs talents tant musicaux que dramatiques puisque l’opéra sera présenté en version semi-scénique. Et même si, selon Mei Gui Zhang, « du fait de l’espace réduit avec l’orchestre sur scène, nous ne jouerons pas comme dans une véritable production, nous ferons en sorte de transmettre le maximum d’énergie au public ». Quand on lui demande de résumer en une phrase son passage par l’Academy en 2019, la soprano n’hésite pas une seconde : « Si vous aimez la musique classique, Verbier est un festival incontournable, à fréquenter au moins une fois dans sa vie. Au-delà de la musique, il y a tant à découvrir, les paysages, les montagnes. Ce lieu est grandiose ! » Le talent de tous ces jeunes artistes ne l’est pas moins.

programme 20.07 Academy
programme 21.07 Academy

 

Anne Payot-Le-Nabour

 

Il était une fois
en Val de Bagnes…


Chaque jour, un clin d’oeil à l’histoire de notre région

20 juillet 1961 : Construction du barrage de Mauvoisin à proximité de Fionnay.

 

VF Gold

Les trésors des archives du Verbier Festival


Chaque jour, découvrez un album
de notre playlist VF Gold

THE VERBIER FESTIVAL DEBUT RECITAL 2008, YUJA WANG

Works by
Ligeti,
Liszt,
Rachmaninoff,
Mendelssohn,
Rimsky-Korsakov,
Scriabin,
Ravel

THE VERBIER FESTIVAL DEBUT RECITAL 2008 Yuja Wang | Deutsche Grammophon

 

 

 

Un regard sur Verbier


Chaque jour, une devinette en photo

Devinez où ce détail a été photographié ? Réponse demain dans le prochain numéro

Réponse du Quotidien d’hier : Vous trouverez ce masque sur le Chemin de Plan Pra.

 

À la rencontre
d’un festivalier


Chaque jour, un festivalier nous décrit en une phrase le Verbier Festival

 « Le Verbier Festival, c’est en l’espace de deux semaines, le réel qui devient utopie »

Léo, 41 ans

 

 

« Bowie-Cage » : un insolite face-à-face

L’ensemble « Miroirs Étendus » fait rimer David Bowie et John Cage dans un spectacle plein d’inattendu. À la clef, rock glam, piano préparé et même cactus sonore.

Othman Louati, vous êtes percussionniste, chef d’orchestre, compositeur, et à l’origine du spectacle « Bowie-Cage ». Comment s’y répondent deux figures aussi contrastées, l’une du glam rock, l’autre de l’avant-garde américaine du 20e siècle ?

L’ouverture des répertoires est au cœur de la démarche de notre compagnie Miroirs Étendus. Comme l’indique notre nom, nous cherchons à étendre le champ de la musique à d’autres domaines. Souvent, nous revisitons une œuvre majeure du répertoire classique (Vêpres de Monteverdi, Orphée de Gluck) en la reliant à une autre discipline;  théâtre, vidéo, performance… Ce face-à-face produit un écart, d’où surgit l’inouï. Une autre écoute peut s’installer.
Dans le cas de Bowie et Cage, nous restons dans la musique, mais en confrontant deux mondes aux antipodes.

Aux antipodes, et pourtant en résonance l’un avec l’autre ?
Oui, de plusieurs façons. Le premier lien, c’est Erik Satie qui a été une référence majeure pour la musique américaine au 20e siècle, mais aussi, on le sait moins, pour la variété internationale. Élève de Schoenberg dans sa jeunesse, Cage a été très marqué par Satie. Prenez la pièce pour voix seule Experience N°2 (tirée de Vocalises). Cage y invente un chant d’un grand dépouillement, à mi-chemin de la ballade irlandaise traditionnelle et d’une mélopée des rocks psychédéliques. Dans un autre style, sa pièce In a landscape se présente comme une miniature entre Satie, Yann Tiersen et le piano pop. Elle est emblématique de notre programme.
Le lien de Bowie avec Satie ? La musique de divertissement de Satie est très proche du courant américain « ambiant music » dont Brian Eno est l’un des grands représentants. Or, Eno a été le producteur des trois albums qui forment la Trilogie berlinoise de Bowie à la fin des années 1970 !
Bowie naît de sources multiples, mais souvent la complexité des arrangements repose sur une simplicité verticale que l’on peut retrouver dans la musique française. Il me semble que cette dimension harmonique façonne largement ses chansons. Dans le spectacle, nous mettons en regard In a landscape de Cage et « Lady grinning soul » de Bowie (titre de son album Aladdin Sane). Quelque chose coule d’une pièce à l’autre, dans la simplicité et la verticalité de l’écriture.

À travers Bowie et Cage, ce sont aussi deux figures de révolutionnaires que vous mettez à l’honneur.
Tous les deux sont des inventeurs géniaux. Ils ont creusé à l’intérieur du son. Cage imagine une nouvelle typologie sonore avec son piano « préparé » : autrement dit avec des objets. Il introduit aussi pour la première fois la bande magnétique dans la musique classique dans Imaginary landscape. Les végétaux eux-mêmes deviennent des objets musicaux, à l’image du cactus sur lequel est placé un microcontact pour l’amplifier. Nous en jouons pendant le spectacle : vous pincez délicatement les épine, le microphone amplifie les sons, le cactus se métamorphose en harpe magique végétale ! Tout objet chez Cage, peut devenir instrument de musique à partir du moment où l’intention est noble.
David Bowie, lui-aussi, a révolutionné le son dans le registre de la pop à travers ving-sept albums studio. Dans Trilogie berlinoise, il utilise notamment l’électronique, le jazz. Il enrichit la pop d’éléments extérieurs, au service de la séduction sonore.
Une même révolution est à l’œuvre chez Bowie et Cage : quelles sont les composantes d’un son ? Comment révolutionner le timbre d’une esthétique donnée ?
J’affectionne ces deux artistes. Les rapprocher était aussi une manière de lier le savant et le populaire, de faire tomber les murs, une dimension essentielle pour Miroirs Étendus.

 

 

Propos recueillis par Laetitia Le Guay-Brancovan

 

Merci

à nos partenaires

 

Partenaire

Apple Music Classical

Le Verbier Festival annonce un partenariat avec la plateforme de streaming Apple Music Classical, conçue pour offrir une expérience d’écoute optimale aux amateurs de musique classique. Incluse sans frais supplémentaires dans les abonnements Apple Music et avec plus de cinq millions de titres, Apple Music Classical propose le plus grand catalogue de musique classique au monde.

Le premier album à paraitre dans le cadre de ce nouveau partenariat est Mischa Maisky in Verbier, disponible dès le 19 juillet 2024 sur Apple Music Classical, avec un commentaire exclusif de Mischa, Lily et Sascha Maisky. Le répertoire est dédié à des oeuvres de Edvard Grieg, Richard Strauss, Piotr Tchaikovsky and Sergei Rachmaninoff enregistrés lors de concerts avec ses enfants Lily et Sascha Maisky, Martha Argerich et Charles Dutoit.

Par ailleurs, le Verbier Festival et Apple Music Classical mettront à la disposition des abonnés des playlists exclusives en lien avec le Festival et ses artistes, ou avec la collection d’albums VF Gold coproduite par le Verbier Festival et Deutsche Grammophon. Ces playlists seront présentées dans un espace dédié sur Apple Music qui sera mis à jour tout au long de l’année.

La collection VF Gold s’enrichira prochainement de trois nouveaux titres : Portraits Of The Verbie Festival Chamber Orchestra : Vol. I avec Gábor Takács-Nagy et Martha Argerich ; 

Tsotne Zedginidze: The Verbier Festival Debut Recital 2022, eDebussy : Pelléas et Mélisande sous la direction de Charles Dutoit, avec Stéphane Degout et Magdalena Kožená.

« Nous sommes très heureux du soutien qu’Apple Music Classical apporte au Verbier Festival avec ce partenariat, ont déclaré Martin Engstroem et Hervé Boissière, co-directeurs du Festival. L’ambition du Verbier Festival est de rayonner toute l’année, notamment grâce aux tournées de l’orchestre et à l’audiovisuel. Nos archives depuis 30 ans regorgent de concerts exceptionnels et cet accord va nous permettre de mieux les mettre en valeur. »

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