Le Quotidien 2024-07-24

 

Le mot de…

Blythe Teh Engstroem


Chaque jour, un membre de l’équipe vous raconte son Verbier Festival

C’est depuis ce matin de juin 2000, lorsque les nuages qui recouvraient la vallée se sont dissipés et où j’ai pu voir pour la première fois la beauté époustouflante des Alpes qui m’entouraient, que je suis amoureuse du Verbier Festival. C’était mon premier voyage en Europe, et c’était aussi la première année du Verbier Festival Orchestra, créé par UBS et Martin Engstroem. Rencontrer d’autres étudiants et amateurs de musique du monde entier, tous pleins d’espoir et d’anticipation, prêts à apprendre et à s’imprégner des opportunités qui saturaient le village.. c’était, et cela reste pour moi, le cœur et l’âme du Festival.

Depuis 2000, j’ai passé tous mes étés à Verbier, dans différents rôles, et je n’ai jamais cessé d’être émerveillée par mes expériences et par ce que je vois autour de moi. Il est profondément émouvant que tant d’individus – du personnel aux artistes, des bénévoles aux mécènes, des professeurs aux Amis, de ceux qui ont créé le Festival il y a 31 ans, à ces enfants nés quand Medici était déjà sur leurs écrans – viennent tous au Verbier Festival parce qu’ils partagent un amour intense pour la musique, pour ce lieu magique et pour cet événement.

Martin et moi avons une relation très proche, et travailler ensemble à la direction artistique du Verbier Festival est une extension de notre relation. Dans le tourbillon de la vie familiale, il est parfois trop facile de perdre le contact avec son partenaire. C’est pourquoi je savoure cette occasion de consacrer volontairement du temps à discuter et à observer ce qui se passe dans le monde culturel qui nous entoure. J’espère que nous pourrons être à moitié aussi fiers de notre créativité commune dans la programmation que nous le sommes de nos merveilleux enfants !

 

Blythe Teh Engstroem
Co-Directrice artistique

Programme
du jour

Prochains concerts

24.07 | 18:30 | Combins | Musique du monde | Kidjo / Namekawa / Orchestre APPASSIONATO / Herzog

Achetez vos billets

 

25.07 | 18:30 | Combins | Concert symphonique | VFCO / Peltokoski / Debargue

Achetez vos billets

 

 

Le questionnaire de Proust

Tarmo Peltokoski


Chaque jour, un artiste se prête au jeu !

Le principal trait de mon caractère:

L’obsession

Mon principal défaut:

 Colérique

Ma principale qualité:

Je n’en ai probablement pas

Mes héros dans la fiction:

Aragorn (Le Seigneur des anneaux), Lohengrin

Mes héros dans la vie réelle:

C.S. Lewis, Gustav Mahler

Ma nourriture et boisson préférées:

Tout ce qui est fait par ma grand-mère ; le jus de myrtille (volez sur Finnair et ce n’est pas sponsorisé par la compagnie aérienne !)

Ce que je déteste par-dessus tout:

Le fait de chanter faux

Le don de la nature que je voudrais avoir:

La mémoire photographique

Comment j’aimerais mourir:

En dirigeant le deuxième acte de Tristan et Isolde à Bayreuth

Ma devise:

« Je crois en Dieu, Mozart et Beethoven. » (Richard Wagner)

Mainstage

« Chanter avec un message donne du sens à ma vie »

Angélique Kidjo de retour aux Combins

 

Celle qui a obtenu en 2022 son dernier Grammy Award ® avec l’album « Mother Nature » devrait se sentir pleinement chez elle au cœur des montagnes valaisannes. Après un premier concert en 2012, ce retour à la Salle des Combins est très attendu pour Angélique Kidjo entourée pour l’occasion de l’Orchestre Appassionato dirigé par Mathieu Herzog et de la pianiste Maki Namekawa. « La première diva africaine », comme n’a pas hésité à la surnommer Time Magazine, propose cette fois un programme tout à son image, mêlant musique africaine et chansons françaises, un répertoire qui occupe une place particulière dans son cœur ainsi qu’elle le rappelait lors d’une interview pour Télérama : « Je suis amoureuse de la langue française. Au Bénin, mon père, avec son banjo, me chantait du Aznavour et d’autres interprètes à la mode. Ma sœur compilait toutes les paroles dans un grand cahier de chant. À 9 ans, je chantais « Ce soir je serai la plus belle pour aller danser », au sens littéral : dans ma tête, je partais au bal ! Chanter en français est resté un rêve d’enfant. » Cette native du Bénin arrivée en France en 1983 confiait encore au Monde : « Je chante depuis toujours. Avant même d’avoir prononcé ma première phrase, assurait mon père. Quand j’entendais de la musique quelque part, je laissais tout en plan, et hop ! Je courais. Il fallait que je trouve d’où ça venait. Rien ne pouvait m’arrêter. » Mais ce qui fait courir l’artiste, ce sont aussi ses engagements pour des causes humanitaires, notamment en tant qu’ambassadrice de l’UNICEF ou à travers la Fondation Batonga qu’elle a créée, œuvrant en faveur des études secondaires pour les jeunes filles africaines : « L’injustice est ce qui me révulse le plus depuis que je suis gamine. Elle m’est insupportable. » Après avoir hésité à embrasser une carrière d’avocate, elle choisit finalement la musique afin d’ériger haut et fort ses convictions, à l’image de son idole, Miriam Makeba « dont les chansons avaient une force et un sens très politiques ». Rien d’étonnant donc à ce qu’elle privilégie dans ses textes « les droits des êtres humains, mais aussi l’amitié et la solidarité qui nous lient, car chanter avec un message donne du sens à ma vie ». Son concert de ce soir s’intitule « Petite Fleur » et autant dire qu’il devrait s’en dégager un immense parfum d’humanité. Parues en 2017, ses mémoires ont quant à elle pour titre La Voix est le miroir de l’âme. En existe-t-il meilleure incarnation ?

Anne Payot-Le Nabour


24.07 | 18:30 | Cinéma | Musiques du monde | Kidjo / Namekawa / Orchestre Appassionato / Herzog

Achetez vos billets

Academy

Yilian Cañizares :
L’improvisation, école de liberté

 

Née à la Havane, chanteuse et violoniste classique, compositrice inclassable, lauréate du Prix suisse de musique en 2021, Yilian Cañizares enseigne aussi l’improvisation à travers le monde. Avant un concert vendredi mêlant classique, jazz et rythmes afro-cubains, dans l’esprit de son dernier album Havana-Bahia, la musicienne s’installe à l’hôtel Montpelier pour deux masterclasses.

Yilian Cañizares, l’improvisation est au cœur de votre vie de concertiste et de pédagogue. Comment l’enseignez-vous ?

Je m’adresse en général à des étudiants pour qui l’improvisation est une discipline principale, tant à Lausanne, toute l’année, à l’École de Jazz et de Musique Actuelle (EJMA), que ponctuellement à divers endroits du globe. Comme à l’Université de Stanford, en Californie, où j’irai cet été après Verbier. Ici, je sais que sans doute pas mal d’étudiants de l’Academy n’ont jamais été confrontés à l’improvisation. J’espère leur faire goûter la liberté extraordinaire qu’ils peuvent y trouver, au-delà des barrières que met parfois la musique classique. Je parle d’autant plus librement que je suis passée par le même itinéraire académique, en violon et en chant. Pour un jeune interprète classique, l’improvisation peut sembler un univers aux antipodes du sien. Elle a pourtant occupé une place essentielle très longtemps dans l’histoire de la musique. Prenez Johann Sebastian Bach, sa renommée comme improvisateur était immense. Les choses ont changé à partir de l’époque romantique. Le niveau technique est devenu tel que la virtuosité l’a emporté, au détriment de l’improvisation.

 

Comment aborder cette dernière quand on est un musicien classique ?

Sans intimidation. Je suis perplexe de constater parfois que des interprètes exceptionnels, qui ont derrière eux des milliers d’heures de pratique, n’osent pas s’enhardir à jouer sans le support d’un texte musical. L’improvisation les intimide. Elle n’est pourtant qu’une langue. Il suffit d’en apprendre les rudiments et de se mettre à parler.

L’improvisation sera aussi au centre de votre concert pour UNLTD du 26 juillet, au Cinéma de Verbier, avec votre Trio.

Mon trio Résilience est unique dans son effectif : un bassiste dont l’instrument a deux manches a été construit spécialement pour lui, un percussionniste qui joue d’un set de percussions cubaines, et enfin, moi-même, entre violon et chant. Chacun d’entre nous entonne à tour de rôle des solo, librement, mais porté par ce qu’il entend des deux autres et en symbiose avec leurs phrases, elles-aussi inédites. Nous partons de mélodies, pour avoir un cadre, des murs de contention ; mais au-delà, la liberté règne. Nous improvisons portés par notre ressenti du moment et l’énergie que nous donne le public. Nos concerts sont des dialogues à trois, dans une interaction puissante qui nous mène du début à la fin du concert. Ce qui se produira n’est jamais prévisible, c’est exaltant !

Masterclasses avec Yilian Cañizares

 

Propos recueillis par Laetitia Le Guay-Brancovan

 

Il était une fois
en Val de Bagnes…


Chaque jour, un clin d’œil à l’histoire de notre région

Le 24 juillet 1865 : La première auberge de Verbier a ouvert ses portes accueillant les premiers touristes et alpinistes dans la région.
.

 

VF Gold

Les trésors des archives du Verbier Festival


Chaque jour, découvrez un album
de notre playlist VF Gold

MARTHA ARGERICH IN VERBIER

HAYDN
Piano Trio No. 39 in G Major, Hob. XV:25 « Gypsy »

PROKOFIEV
Piano Concerto No. 3 in C Major, Op. 26

Martha Argerich · Vadim Repin · Mischa Maisky · Verbier Festival Orchestra · Yuri Temirkano

Martha Argerich in Verbier (Live) – Album by Martha Argerich – Apple Music

 

 

Un regard sur Verbier


Chaque jour, une devinette en photo

Devinez où ce détail a été photographié ?
…Réponse demain dans le prochain numéro

Réponse du Quotidien d’hier :
Le lynx de la Ferme du Soleil.

 

À la rencontre
d’une festivalière


Chaque jour, un festivalier nous décrit en une phrase le Verbier Festival

« Je viens de prendre ma retraite et je ne veux mourir sans avoir pu apprécier le meilleur de la musique classique et le Verbier Festival est l’endroit idéal pour le faire. »

Agnieshka, 70 ans, originaire d’Australie.

 

 

« Un concert à la bougie un peu hors du temps »

À l’occasion de son retour au Verbier Festival dans le cadre de UNLTD, le Quatuor Agate propose un éclairage nouveau, au sens propre comme figuré, sur La Nuit transfigurée de Schoenberg. Conversation avec Simon Iachemet, violoncelliste de l’ensemble, qui nous en dit plus sur cette fascinante expérience nocturne. 

Votre concert « Transfigured Night » est qualifié d’insolite, en quoi l’est-il ?

Il l’est tout d’abord dans la mesure où il se fera à la bougie et ensuite parce que les deux œuvres au programme, La Nuit transfigurée de Schoenberg et « Maiblumen blühten überall » de Zemlinksy, en appellent à l’expérience presque magique de la nuit avec tout ce qui l’accompagne : les rêves, les cauchemars, la peur, le mystère, l’obscurité, des univers qui passionnent l’imaginaire collectif depuis toujours. La bougie a quelque chose d’ancestral parce qu’elle nous plonge dans une ambiance de lumière un peu vacillante. Sans compter que les deux pièces sont assez mystiques, presque spirituelles, et en cela extrêmement bouleversantes. C’est donc un voyage insolite, mais surtout unique que nous proposons.

Comment ce projet est-il né ?

Nous avons toujours eu envie de participer à ce type d’aventures un peu différentes à Verbier, aussi du fait de nos affinités avec Stephen McHolm, Directeur de l’Academy & UNLTD et François Vasseur, Responsable UNLTD ,qui nous ont cette fois offert d’imaginer un concert dans la Chapelle de Verbier Village. Est alors venue cette idée de La Nuit transfigurée à la bougie – un véritable rêve qui se voit exaucé, pour moi, féru de sorcellerie et ayant grandi avec Harry Potter ! –, puis d’associer une des chanteuses de l’Atelier Lyrique, Felicitas Wrede, pour le Zemlinsky. Tout le monde s’est tout de suite montré très emballé.

 

 

De façon assez inhabituelle, le poème de Richard Dehmel sera déclamé en regard de la musique…

Schoenberg a en effet composé son sextuor à la suite de la lecture du poème de Richard Dehmel, que va déclamer le comédien James Garnon comme l’a souhaité Stephen McHolm. Il n’est évidemment pas nécessaire de connaître ce texte pour apprécier la partition mais cela donne une dimension supplémentaire.

En quoi votre projet s’inscrit-il dans la définition de UNLTD envisagé comme un « labo créatif qui met la musique en effervescence et pique la curiosité de toutes les générations » ?

Quand on pense au Verbier Festival, on a tendance à y associer la Salle des Combins, l’Église, alors que UNLTD propose des lieux beaucoup plus alternatifs où la musique dite « classique » n’est pas toujours attendue, comme le Taratata où nous allons d’ailleurs aussi intervenir aux côtés de Catherine D’Oex le 26 juillet. La Chapelle de Verbier village est désormais un nouveau lieu investi par UNLTD toujours avide de proposer des expériences immersives différentes. Selon nous, la musique a également comme rôle de venir provoquer d’autres sens chez le spectateur et ce sera le cas ici avec ce concert à la bougie un peu hors du temps.

 

Propos recueillis par Anne Payot-Le Nabour

 

25.07 | 21:00 | Chapelle de Verbier-Village | concerts : Nuit transfigurée | Quatuor Agate

Achetez vos billets

 

 

Merci

à nos partenaires

 

Partenaire

Le STAFF du Festival à vélo en partenariat avec bikesLab !

Depuis cette année, le Festival collabore étroitement avec l’entreprise bikesLab, nouvel acteur romand spécialisé dans l’organisation d’événements et d’animations vélo « clés en main ». Ce partenariat permet à près de 40 collaborateurs-trices du staff de profiter d’un vélo électrique pour toute la durée du festival. Ces derniers offrent une flexibilité optimale et des déplacements responsables à travers la station, entre les différents lieux du festival.

bikesLab est une jeune entreprise basée à Yverdon-les-Bains. Elle accompagne et organise des actions/événements de promotion du vélo en Suisse romande. Son importante flotte de vélos, notamment électriques, offre une solution à chaque organisateur à la recherche d’une solution agile et économique pour assurer la logistique et/ou le déplacement de son staff, des artistes voire d’une partie du public (seniors, PMR).

bikesLab est également engagée dans le développement du cyclotourisme dans la magnifique région des Trois-Lacs (Neuchâtel, Morat, Bienne). Son équipe vous organisera également volontiers une prochaine sortie vélo entre amis ou entre collègue, avec des suggestions d’activités le long de votre balade adaptées à vos envies.

Ainsi, que vous soyez un amateur de cyclotourisme, un débutant à la recherche de sensations et/ou d’un vélo adapté voire un responsable d’entreprise/événement chargé d’organiser une activité conviviale et durable en plein air, bikesLab sera là pour vous accompagner ! Contactez-les sans attendre pour faire plus ample connaissance.

bikeslab.ch – 077 / 402 77 50

restez connectés

inscrivez-vous à notre newsletter