Le Quotidien 2024-07-26

 

Le mot de…

Michael Fuller


Chaque jour, un membre de l’équipe vous raconte son Verbier Festival

Michael Fuller

Depuis juin 2023, je suis responsable des tournées internationales du Verbier Festival Chamber Orchestra. Il s’agit d’une nouvelle fonction, créée pour développer les projets et la notoriété de l’orchestre. Le VFCO est l’ambassadeur mondial du Verbier Festival et, grâce aux tournées, nous touchons des publics du monde entier, en faisant rayonner la magie de Verbier.

Mon histoire à Verbier a commencé en 2001, lorsque je suis venu jouer de la contrebasse au sein de l’UBS Verbier Festival Orchestra. Cette expérience a changé ma vie et m’a permis de goûter pour la première fois à la « grande époque », en jouant avec des chefs d’orchestre et des solistes extraordinaires et en faisant des tournées dans les grandes salles de concert du monde

Ayant été formé aux États-Unis, j’ai eu l’occasion de collaborer avec des musiciens du monde entier, ce qui m’a fait découvrir de nouveaux horizons. J’ai également rencontré ma future femme dans l’orchestre ! Lulu et moi avons joué dans le VFO, puis dans le VFCO, dans le cadre de nombreux projets merveilleux. En 2010, nous avons tous deux rejoint le Philharmonia Orchestra à Londres et nous nous y sommes installés. En plus de jouer de la basse dans le Philharmonia, j’ai été Président du Conseil d’administration et Directeur Général par intérim. Aujourd’hui, c’est à mon tour de mettre au service du Festival mon expérience. C’était spécial pour moi de venir l’été dernier avec mes deux filles et de leur montrer l’endroit extraordinaire qui a eu un tel impact sur ma vie.

 

Michael Fuller
Responsable tournées internationales du Verbier Festival Orchestra

Programme
du jour

Prochains concerts

26.07 | 18:30 | Combins | Concert symphonique | VFO / Pappano / Lim

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27.07 | 18:30 | Combins | Soirée jazz | Quasthoff Jubilee

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Le questionnaire de Proust

James Baillieu


Chaque jour, un artiste se prête au jeu !

Le principal trait de mon caractère:

L’empathie, la loyauté et un bon sens de l’humour

Mon principal défaut:

L’indécision

Ma principale qualité:

Je sais écouter de façon active

Mes héros dans la fiction:

Le Prince du Petit Prince

Mes héros dans la vie réelle:

Nelson Mandela

Ma nourriture et boisson préférées:

Steak et vin rouge

Ce que je déteste par-dessus tout:

J’ai une peur irrationnelle de marcher sous des échafaudages, ce qui fait d’une déambulation dans des villes comme New York une expérience particulièrement intéressante

Le don de la nature que je voudrais avoir:

Polyglotte

Comment j’aimerais mourir:

Paisiblement après une journée de safari

Ma devise:

Qui ne demande rien n’a rien

Mainstage

Piano impérial
Yunchan Lim : une vie pour la musique

 

« J’ai décidé de vivre ma vie uniquement pour la musique et de tout abandonner pour elle… J’avais la volonté qu’elle devienne plus profonde et si le public le perçoit, je suis satisfait », déclarait Yunchan Lim lors d’une conférence de presse. Il semblerait que l’objectif soit atteint au vu de « l’ovation » déclenchée par le récital du pianiste coréen samedi dernier à l’Église de Verbier, comme le rapportait Le Temps. « D’où vient un tel miracle, puisque le mot s’impose à la découverte d’un tel artiste ? Un pianiste de 20 ans qui joue comme s’il avait déjà tout vécu, tout rêvé ? Qui dispose d’une technique hallucinante dont il ne fait pas étalage, mais qu’il utilise à des fins sensibles, hantant chaque note d’une couleur, d’une nuance, d’un sens inouï ?

 

D’où vient cette maturité expressive, cette concentration de la pensée qui sublime les œuvres, travaillées dans le moindre détail mais restituées dans leur logique organique, avec autant d’aisance que de naturel ? », questionnait Le Temps.
Pour ceux qui souhaiteraient tenter de répondre à ces questions et auraient manqué les « Rencontres Inédites » auxquelles il participait avant-hier, une dernière occasion de l’entendre s’offre encore aux Combins ce soir, où il interprète, accompagné du Verbier Festival Orchestra placé sous la baguette d’Antonio Pappano, le Cinquième Concerto pour piano « L’Empereur » de Beethoven. Une œuvre qu’il a enregistrée sous le label Deutsche Grammophon et dont MusicWeb International saluait la « performance fascinante, magnifiquement jouée et, comme c’est toujours le cas avec Lim, parsemée de touches magiques qui lui sont propres ». Impériale, quel meilleur adjectif d’ailleurs pour qualifier la manière dont le jeune Coréen semble s’être emparé de la scène pianistique internationale : en 2022, il est ainsi devenu le plus jeune lauréat de toute l’histoire de la compétition à remporter la Médaille d’or du Concours Van Cliburn, à seulement dix-huit ans, après avoir décroché le deuxième prix et le prix spécial Chopin du Concours de Cleveland dans la catégorie jeunes artistes, faisant dans la foulée ses débuts aux côtés des plus belles phalanges. Si la vingtaine est souvent l’âge des grandes histoires d’amour, celle que Yunchan Lim a entamé avec la musique paraît ne jamais devoir s’arrêter. Et il s’avère qu’elle est entièrement partagée…

Anne Payot-Le Nabour


26.07 | 18:30 | Combin | Concert symphonique | VFO / Pappano / Lim

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Academy

Nicolas Namoradze :
« Mental skills »

 


La pleine mobilisation des capacités cérébrales de l’interprète est indispensable à sa réussite. Comme l’instrument, elle se travaille. Tel est l’enseignement captivant que propose dans ses masterclasses le pianiste, compositeur et chercheur en neurosciences Nicolas Namoradze.

Et s’il en allait du musicien comme du sportif ? C’est en se penchant sur l’entraînement d’un nageur de haut niveau, et porté par sa passion des neurosciences, que Nicolas Namoradze a développé ses recherches. Son objectif : la pleine mobilisation des capacités mentales au service de la performance musicale lors d’un concours ou d’un concert.
Dans une salle en rez-de-jardin de l’hôtel Montpelier, les explications sur le cerveau alternent avec des exercices pratiques à faire tous les jours de la vie d’un musicien : « Vous devez mettre en place une routine physique et mentale du cerveau, explique Namoradze aux jeunes de l’Academy. Il se travaille comme un muscle. » La masterclass débute par des exercices de respiration qui s’inscrivent dans les techniques de méditation. À chaque distraction, l’esprit doit se recentrer vers le souffle.

« Les techniques de respiration aident à stimuler le système nerveux parasympathique. Cet exercice est le meilleur entraînement pour rester concentré sur scène. ». Une parfaite connaissance du corps, premier instrument du musicien, est aussi indispensable. D’où la pratique régulière d’un « scan » mental des sensations corporelles : « Cet éveil est une aide considérable pour l’instrumentiste ou le chanteur qui visualise ses perceptions à tous les points de contact avec l’instrument : doigts, bouche, etc. »

Un autre volet d’exercices relève de l’interprétation : il faut imaginer le son idéal que l’on veut produire, l’idée musicale que l’on souhaite exprimer. « C’est ainsi que le musicien se dépasse. Le cerveau, singulièrement, ignore la différence entre ce que l’on fait et ce que l’on imagine faire. À l’IRM, l’image magnétique est presque identique, que l’on joue ou que l’on imagine jouer. Ces mêmes circuits neuronaux s’activent. Travailler mentalement peut s’avérer plus efficace que des heures à l’instrument. Parfois, nos choix d’interprétation sont déterminés par nos limites techniques. Si nous nous représentons notre interprétation idéale, nous avons des chances d’y parvenir. »
On ne dévoilera pas ici l’ensemble de la masterclass, par ailleurs riche en anecdotes amusantes qui jettent une lumière inattendue sur notre fonctionnement cérébral. La séance dure une heure quinze. Namoradze part de son expérience personnelle en même temps qu’il évoque la théorie de l’émotion de James-Lange à la fin du 19e siècle ou celle de Schachter et Singer dans les années 1960. « J’ai toujours été passionné par la neuroplasticité, confie le pianiste. J’ai voulu mettre cette flexibilité au service de la musique. Elle permet sur scène une concentration profonde que l’on appelle « la zone » et en amont, la parfaite maîtrise mentale d’une partition sans le support de l’instrument ou de la voix. Mon désir profond est d’utiliser les connaissances les plus récentes que nous avons du cerveau pour changer la vie des musiciens. »

Laetitia Le Guay-Brancovan

Academy masterclass Academy masterclass

 

Il était une fois
en Val de Bagnes…


Chaque jour, un clin d’œil à l’histoire de notre région

Le 26 juillet 1874, la coopérative laitière de Verbier a été créée pour organiser la production et la distribution de produits laitiers, notamment du fromage, renforçant l’économie locale.

 

VF Gold

Les trésors des archives du Verbier Festival


Chaque jour, découvrez un album
de notre playlist VF Gold

MICHAEL TILSON THOMAS IN VERBIER

CAGE
The Seasons

TILSON THOMAS
Street Song

MAHLER
Symphony No. 3, Finale « What Love Tells Me »

Verbier Festival Chamber Orchestra
Verbier Festival Orchestra
Michael Tilson Thomas

 

Michael Tilson Thomas in Verbier

 

Un regard sur Verbier


Chaque jour, une devinette en photo

Devinez où ce détail a été photographié ?
…Réponse demain dans le prochain numéro

Réponse du Quotidien d’hier :
Le cadran solaire du Hameau

 

À la rencontre
d’un festivalier


Chaque jour, un festivalier nous décrit en une phrase le Verbier Festival

« Nous avons connu le Verbier Festival en regardant medici.tv. Nous avons été impressionnés par le très haut niveau des musiciens ainsi que par l’atmosphère chaleureuse et informelle qu’offre la station. »

Pete, 57 ans et sa femme Chohye 61 ans, venus de Nouvelle-Zélande.

 

 

Yilian Cañizares :
un Trio aux rythmes du monde

« Lorsque je compose, classique, jazz et rythmes afro-cubains se mêlent, c’est le reflet de mon parcours ». Talent charismatique, la chanteuse et violoniste propose avec son Resilience Trio un concert d’improvisation. 

Vous avez développé une identité d’interprète qui associe, singulièrement, la voix et le violon. Pourquoi ?
La voix a été mon premier instrument à Cuba. Tous les samedis, je me produisais sur scène avec un groupe d’enfants. Puis, à sept ans, j’ai intégré une école de musique de la Havane où j’ai suivi, avec passion, une formation classique de violon. Le violon a vraiment été un coup de foudre. De là, grâce à des bourses, j’ai suis allée étudier au Venezuela, puis en Suisse aux Conservatoires de Fribourg et de Genève. Il n’était pas question cependant d’abandonner le chant, devenu donc indissociable du violon. Le chant, qui me permet d’exprimer avec des mots ce que je porte en moi.

Vous avez été qualifiée par Chucho Valdés de « l’un des talents les plus incroyables de la nouvelle génération de musiciens cubains ». Vous reconnaissez-vous dans cet éloge ?
Cuba imprègne ma musique, mais aussi ma trajectoire de citoyenne du monde. Depuis mon départ de la Havane à seize ans, j’ai dû m’ouvrir à d’autres cultures, apprendre des langues étrangères. Je suis maintenant installée en Suisse depuis vingt ans. Ma musique est métissée : Cuba, jazz et classique. Tout ce que j’aime s’y retrouve. Une Partita de Bach et une cérémonie folklorique de tambours cubains peuvent se mêler au sein d’une même composition. Je danse sur scène, j’aime le relationnel avec le public.
Mon Trio lui aussi est le fruit du métissage. Unique en son genre, il associe : voix/violon, un set de percussions cubaines et une guitare basse à deux manches dont les sonorités évoquent à la fois les instruments d’Afrique du Nord et la musique électronique moderne. L’album Habana-Bahia à partir duquel nous improviserons fait dialoguer ma culture natale et la scène afro-brésilienne de Bahia.

Vous avez créé votre Resilience Trio pendant la Covid. Pourquoi ?
La pandémie m’a apporté l’évidence que chacun d’entre nous était un acteur possible de changement (mais aussi de stagnation !), une idée que je voulais partager en concert. Les chansons de mon récent album Habana-Bahia, à partir duquel nous improviserons ce soir, parlent de notre humanité, des femmes, du racisme, ou de la menace qui pèse sur les mers. J’exprime ce que je vis et mon envie de le partager. Mes textes formulent leur message sociétal avec douceur, sans aucun jugement moral. La musique est dix mille fois plus puissante que la politique. Notre responsabilité est donc très grande.

Propos recueillis par Laetitia Le Guay-Brancovan

 

26.07 | 20:30 | Cinéma | Yilian Cañizares

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