BEHZOD ABDURAIMOV

Composé vers 1860, le Prélude, Fugue et Variations de César Franck fut initialement l’une de ses célèbres improvisations de fin de session en tant qu’organiste à Sainte-Clothilde, à Paris. Ce morceau, empreint d’un romantisme à la fois tendre et mélancolique, se traduit aisément au piano, conservant toute sa beauté lyrique. Après le fluide Prélude en si mineur, une lente introduction précède la fugue centrale. Les Variations réintroduisent ensuite la mélodie originale du Prélude et se concluent sur une sérénité en si majeur. Parmi les nombreuses suites que Prokofiev a composées à partir de son ballet aux mélodies enchevêtrées, Roméo et Juliette (1935-1936). Ces pièces pour piano de l’opus 75 célèbrent son double statut de pianiste de concert virtuose – de manière particulièrement audible dans le passage étincelant de la N° 4, « Juliette, jeune fille ». La Fantaisie nègre de 1929 de la pianiste-organiste-compositrice Florence Price célèbre à la fois son statut de femme de couleur et sa foi chrétienne, en intégrant habilement le thème spirituel Please Don’t Let This Harvest Past dans un style classique romantique tardif. L’amitié, quant à elle, a été le moteur de la suite pour piano de 1874 de Moussorgski, Tableaux d’une exposition, qui dépeint une exposition d’œuvres de son ami artiste Viktor Hartmann, récemment décédé. Le thème initial de la « Promenade », qui revient à plusieurs reprises, dépeint Moussorgski lui-même marchant entre les œuvres exposées.