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symphonique

VFO / DUTOIT / FUJITA

Berlioz, Saint-Saëns, Debussy, Ravel

Charles Dutoit dirige le VFO dans un programme promettant une fin de festival en fanfare. Mao Fujita se joint à eux en tant que soliste dans le dramatique deuxième concerto pour piano de Saint-Saëns, suivi d'un feu d'artifice orchestral avec trois poèmes sonores de Respighi sur le thème de Rome.

Programme

HECTOR BERLIOZ (1803-1869)
Le Carnaval romain, ouverture pour orchestre op. 9

CAMILLE SAINT-SAËNS (1835 – 1921)
Concerto pour piano N° 2 en sol mineur op. 22

Entracte

CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)
La Mer

MAURICE RAVEL (1875-1937)
Boléro

Si l’opéra Benvenuto Cellini de Berlioz (1838) a été abandonné par l’Opéra de Paris après seulement trois représentations, l’ouverture de concert qu’il en a tirée est un chef-d’œuvre pétillant. Elle reprend des thèmes de l’opéra, notamment le duo d’amour, entendu au cor anglais, et la musique de carnaval avec sa danse du saltarello. La même description pourrait s’appliquer au Concerto pour piano N° 2 de Saint-Saëns, composé en 1868 en l’espace de trois semaines. Saint-Saëns était à la fois un brillant pianiste et un brillant organiste. Ce concerto s’ouvre sur un clin d’œil aux deux : un piano solo avec un point de pédale dramatique, superposé à une figuration d’abord spacieuse dans l’aigu qui s’accélère progressivement en cascades virtuoses. Ensuite, l’orchestre présente le premier thème. Les deux autres mouvements sont ensuite un Scherzando enjoué et léger comme une plume et une tarentelle endiablée. Le triptyque symphonique La Mer, écrit par Debussy en 1905, s’inspire à la fois de son attachement profond à la mer (« mon vieil ami ») et des peintures de Turner et d’Hokusai qui la représentent. Chef-d’œuvre impressionniste, il chatoye de rythmes et de couleurs qui s’entremêlent. L’œuvre s’ouvre avec « From Dawn to Noon on the Sea » (De l’aube à midi sur la mer), qui se développe jusqu’à un majestueux choral de cuivres. La maîtrise du Boléro de Ravel de 1928, composé comme un ballet à saveur espagnole pour la danseuse Ida Rubinstein, réside dans sa capacité à prendre un thème unique et, sans aucun développement mélodique, à créer l’un des crescendos les plus intenses de tout le répertoire symphonique.

Concert diffusé par