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VFO / TEODOR CURRENTZIS / ALEXANDRE KANTOROW
Tous deux porte-étendards de leur génération, Teodor Currentzis et Alexandre Kantorow unissent leurs forces dans un programme consacré à Brahms et Chostakovitch, mettant à l'honneur la force tellurique du premier et la verve tragique du second.
Programme
Entracte
DMITRI CHOSTAKOVITCH (1906-1975)
Distribution
- Verbier Festival Orchestra
- Teodor Currentzis direction
- Alexandre Kantorow piano
© medici.tv
Œuvre monumentale, dont les dimensions et les intentions n’ont pas été comprises à sa création en 1859, le Premier Concerto de Brahms demeure une œuvre à part dans le paysage des concertos. Initialement prévu pour être une symphonie dans la lignée de Beethoven et Schumann, le piano s’y est peut à peu imposé comme une nécessité d’orchestration, celle-ci atteignant un degré d’osmose rarement atteint à une époque où la mise en valeur d’une certaine forme de virtuosité instrumentale constitue le principal intérêt de la forme concertante. Paradoxalement, c’est sans doute cette maturité formelle qui déconcerta le public lors de la création de l’œuvre. Introduction monumentale retardant de près de 5 minutes l’entrée du soliste, Adagio tout en délicatesse mettant à l’honneur les cors en sourdine, variations développantes dans le Finale (exercice dont Brahms se fera au fil des ans le grand spécialiste) ; l’oeuvre est une farandole d’idées nouvelles, et le véritable premier pas du jeune Brahms au panthéon des géants.
On a beaucoup glosé sur le contexte de composition de la Cinquième Symphonie de Chostakovitch, le compositeur étant alors au pire de ses relations avec le régime stalinien suite à l’annulation de sa Quatrième Symphonie et de son opéra Lady Macbeth de Mtsensk. Au-delà du mythe, il faut apprécier dans ce chef-d’œuvre de la production symphonique de Chostakovitch les influences mahlériennes, le sens du tragique, et l’intelligence de l’orchestration, propulsant l’œuvre au panthéon des grandes symphonies du siècle dernier -et au-delà.